Quelle formation dans les énergies renouvelables en 2025 ?

La transition énergétique est une filière d’avenir, stable et porteuse, soutenue par un contexte politique, économique et environnemental favorable pour les années à venir. Elle repose sur deux piliers complémentaires et indissociables : la production d’énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Quelles sont les perspectives d’emploi dans les énergies renouvelables ?

panneaux solaires rangées production énergies renouvelables

À propos de l’auteur

Vincent Constant
Ingénieur en Transition Énergétique
Directeur Général – ENOV

La transition énergétique est une filière d’avenir, stable et porteuse, soutenue par un contexte politique, économique et environnemental favorable pour les années à venir. Elle repose sur deux piliers complémentaires et indissociables : la production d’énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Pour répondre à la demande croissante en énergies renouvelables, il est indispensable de former des femmes et des hommes capables d’agir concrètement dans ce domaine. Les besoins en professionnels qualifiés ne cessent de croître, et les opportunités d’emploi se multiplient dans l’ensemble de la filière.

Quelles sont les perspectives d’emploi dans les énergies renouvelables ? Voyons cela ensemble.

Sommaire de l’article :

Pourquoi choisir la filière énergie renouvelables ?

La filière énergie renouvelable est très probablement la meilleure filières à choisir en 2025, et ceci les 5 raisons suivantes :

  • Une employabilité maximale ! L’énergie est au cœur du fonctionnement de notre société. Les besoins énergétiques continuent de croître, tandis que les modes de production évoluent vers des solutions plus durables.
    Résultat : la filière énergie offre une stabilité rare et des perspectives solides pour les années à venir.
  • Un rôle clé dans la décarbonation : S’engager dans les énergies renouvelables, c’est contribuer activement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est agir concrètement pour un modèle énergétique plus sobre, plus juste, et plus respectueux des ressources naturelles.
  • Un impact sur la paix et le développement : En renforçant l’indépendance énergétique des territoires, les énergies renouvelables favorisent la stabilité géopolitique. Elles sont aussi essentielles au développement économique des pays émergents et à la transition des économies les plus avancées.
  • Une carrière possible à internationale : L’énergie se produit et se consomme partout dans le monde. Les compétences acquises dans cette filière sont transférables à l’international, offrant de nombreuses opportunités de mobilité et d’aventure professionnelle.
  • Une diversité incroyable de métiers : De la conception à la maintenance, en passant par le pilotage de projets, l’optimisation des systèmes ou le développement de solutions innovantes, le secteur offre une multitude de débouchés. Il permet aussi de changer de poste ou de spécialité au fil de sa carrière, sans quitter le domaine.

Quelles sont les formations et diplômes autour des énergies renouvelables ?

Quelles sont les 7 énergies renouvelables ?

Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se régénère naturellement à une échelle de temps humaine, c’est-à-dire plus rapidement qu’elle n’est consommée. Chacune possède ses propres caractéristiques techniques et domaines d’application. Toutefois, se spécialiser dans une énergie n’empêche pas d’évoluer vers d’autres secteurs au cours de sa carrière. Voici les 7 principales sources d’énergies renouvelables :

  1. Solaire photovoltaïque et thermique : Le solaire utilise la puissance du soleil pour produire soit de l’électricité (photovoltaïque), soit de la chaleur (thermique), avec un fort potentiel dans les régions ensoleillées.
  2. Éolienne (terrestre et offshore) : L’énergie éolienne transforme la force du vent en électricité, que ce soit sur terre ou en mer, où les vents sont souvent plus réguliers et puissants.
  3. Hydroélectricité : Exploitant la force de l’eau en mouvement, notamment dans les barrages, l’hydroélectricité est une source stable et largement utilisée d’énergie renouvelable.
  4. Biomasse : La biomasse valorise les matières organiques (bois, déchets agricoles, biodéchets) pour produire de la chaleur, de l’électricité ou des biocarburants.
  5. Géothermie : Cette énergie puise la chaleur stockée sous la surface de la Terre pour chauffer des bâtiments ou produire de l’électricité, avec un excellent rendement dans les zones géologiquement actives.
  6. Énergies marines (houle, marée, osmose) : Les énergies marines captent la puissance des océans grâce aux mouvements des vagues, des marées ou à la différence de salinité entre l’eau douce et salée.
  7. Biogaz : Issu de la fermentation de matières organiques, le biogaz peut être utilisé pour produire de l’électricité, de la chaleur ou être injecté dans les réseaux de gaz naturel.

Ces énergies sont au cœur de nombreuses formations diplômantes allant du bac pro aux mastères spécialisés et même le doctorat !

Les débouchés de ces filières

Travailler dans les énergies renouvelable ouvre un large éventail de secteurs dans lesquels exercer un impact :

  • Le développement de projets EnR : La principale problématique de la filière réside dans la capacité à trouver des terrains adaptés, à obtenir l’accord des collectivités locales, à vérifier la faisabilité écologique et administrative de l’implantation, et à analyser la rentabilité globale du projet. Travailler dans le développement de projets EnR, c’est endosser un rôle de chef d’orchestre et de médiateur pour faire naître ces projets concrets, viables et bien intégrés localement.
  • La conception de centrales : Filière d’ingénierie plus technique, elle intervient une fois le projet validé. Il s’agit alors de concevoir la solution technique optimale : dimensionner les installations, prévoir les raccordements au réseau, et définir tous les éléments techniques qui entourent le bon fonctionnement de la centrale (solaire, éolienne, hydraulique, etc.).
  • Les travaux : Cette phase correspond à la construction proprement dite des installations. Elle mobilise des équipes de terrain spécialisées dans le génie civil, le montage de structures, les raccordements électriques ou encore la sécurisation du site.
  • La maintenance : Une fois les centrales mises en service, elles doivent être surveillées, entretenues et réparées si besoin. La maintenance, préventive ou curative, garantit la performance et la durabilité des installations.
  • L’optimisation : Ce domaine vise à améliorer en continu les performances des installations existantes, qu’il s’agisse d’augmenter la production, de réduire les pertes, ou d’intégrer des outils de pilotage intelligent (monitoring, IA, etc.).
  • La recherche et développement (R&D) : La R&D est plus éloignée du terrain, cependat elle joue un rôle clé dans le développement de la filière pour améliorer les rendements et la production au sens large. Elle permet de développer de nouvelles technologies, d’améliorer les rendements, de réduire les coûts et d’imaginer les solutions de demain, comme les batteries de stockage ou les panneaux solaires bifaciaux.

Quels sont les métiers des énergies renouvelables ?

Les métiers du secteur énergie sont variés, techniques et porteurs de sens.
Voici quelques exemples :

Chef de projet ENR

  • Le chef de projet ENR pilote le développement de projets d’énergies renouvelables, de la phase de prospection jusqu’à la mise en service. Il coordonne les équipes techniques, juridiques et administratives, tout en gérant les relations avec les parties prenantes locales.
  • Niveau d’études : Bac +5 (école d’ingénieur, master en énergie, environnement ou aménagement du territoire)
  • Employabilité : Très forte, notamment dans le solaire, l’éolien et la biomasse, avec une demande croissante dans les bureaux d’études et les développeurs privés.
  • Salaire attendu : Entre 35 000 € et 50 000 € brut par an en début de carrière ; jusqu’à 70 000 € pour un profil expérimenté.

Ingénieur d’études productible

  • Cet ingénieur évalue le potentiel énergétique d’un site (ensoleillement, vent, hydraulique, etc.) et modélise la production attendue d’une installation. Il est clé dans la phase d’étude de faisabilité et dans l’optimisation des rendements.
  • Niveau d’études : Bac +5 (école d’ingénieur ou master spécialisé en génie énergétique, environnement, data ou météorologie)
  • Employabilité : Bonne, surtout auprès des développeurs de projets et des entreprises du secteur photovoltaïque et éolien.
  • Salaire attendu : Entre 38 000 € et 45 000 € brut par an en début de carrière.

Technicien de maintenance des exploitations

  • Il assure l’entretien, la surveillance et la réparation des installations de production d’énergie renouvelable (centrales solaires, parcs éoliens, unités de méthanisation…). Il garantit la sécurité et la performance des équipements.
  • Niveau d’études : Bac +2 à Bac +3 (BTS électrotechnique, maintenance industrielle, BUT GEII, licence professionnelle EnR)
  • Employabilité : Très élevée, particulièrement dans les grandes installations solaires et éoliennes.
  • Salaire attendu : Entre 24 000 € et 32 000 € brut par an, avec évolution possible vers des postes de supervision.

Installateur de centrales ou de pompes à chaleur

  • Il installe des équipements énergétiques (panneaux solaires, pompes à chaleur, chaudières biomasse), en respectant les normes techniques et environnementales. C’est un métier de terrain, essentiel à la transition énergétique des bâtiments.
  • Niveau d’études : CAP, Bac Pro ou BTS (énergies, équipements thermiques, génie climatique) + qualifications RGE
  • Employabilité : Excellente, renforcée par les politiques d’incitation à la rénovation énergétique.
  • Salaire attendu : Entre 22 000 € et 30 000 € brut par an, avec des primes selon les chantiers.

Conducteur de travaux

  • Le conducteur de travaux supervise l’exécution de chantiers de construction ou d’installation d’unités de production d’énergie renouvelable. Il coordonne les équipes sur le terrain, assure le respect des délais, du budget et des normes.
  • Niveau d’études : Bac +2 à Bac +5 (BTS Bâtiment, DUT génie civil, école d’ingénieur en travaux publics ou énergie)
  • Employabilité : Très forte, notamment dans le photovoltaïque, l’éolien terrestre et les chantiers d’autoconsommation.
  • Salaire attendu : Entre 30 000 € et 45 000 € brut par an ; jusqu’à 60 000 € avec expérience.

Écologue

  • L’écologue intervient en amont des projets pour évaluer les impacts environnementaux sur la biodiversité, et propose des mesures de compensation. Il joue un rôle central dans l’acceptabilité et la faisabilité écologique des projets.
  • Niveau d’études : Bac +5 (master en écologie, biodiversité, environnement, ou sciences naturelles)
  • Employabilité : Bonne, surtout dans les bureaux d’études environnementaux et les entreprises soumises à l’étude d’impact.
  • Salaire attendu : Entre 28 000 € et 38 000 € brut par an, selon expérience et type de structure.

Energy manager, Chef de projet Smartbuilding et Chargé d’affaires en énergie

Les métiers de la transition énergétique et digitale des bâtiments se situent à la croisée des chemins entre performance énergétique, innovation technique et énergies renouvelables. Les professionnels de ce secteur interviennent sur un large éventail de thématiques : amélioration de la performance des bâtiments, petits projets photovoltaïques, récupération de chaleur, stockage d’énergie, pilotage intelligent, et bien plus encore.

Ces métiers mobilisent un socle commun de compétences techniques et numériques, comparables à ceux de la production d’énergies renouvelables, tout en étant ancrés dans des activités complémentaires. Ce sont des carrières tout aussi passionnantes, simplement orientées vers d’autres volets de la transition énergétique.

Le Mastère TED (Transition Énergétique et Digitale des bâtiments) proposé par l’ENOV forme directement à ces métiers d’avenir. Le secteur de l’efficacité énergétique recrute massivement, tout comme celui des EnR, et les deux domaines avancent ensemble pour construire un futur bas carbone.

À noter : il est tout à fait possible d’évoluer d’une filière à l’autre au cours de sa carrière, tant les passerelles sont nombreuses entre ces deux mondes.

Quel bac ou BTS pour devenir technicien énergie renouvelables, ou poursuivre vers un mastère TED ?

  1. Bac Pro Métiers du Froid et des Énergies Renouvelables (MFER) Formation dédiée à l’installation et à la maintenance des systèmes frigorifiques, thermiques et des équipements EnR dans le bâtiment.
    • Durée : 3 ans après la 3ᵉ
    • Accès : Après la 3ᵉ, sur dossier
    • Métiers accessibles : Installateur de pompes à chaleur, technicien de maintenance, installateur thermique
  2. Bac Pro Installateur en Chauffage, Climatisation et Énergies Renouvelables (ICCER) Prépare aux métiers de l’installation thermique, avec une forte composante EnR (pompes à chaleur, solaire thermique).
    • Durée : 3 ans après la 3ᵉ
    • Accès : Après la 3ᵉ ou réorientation après un CAP
    • Métiers accessibles : Installateur EnR, chauffagiste, technicien d’équipements thermiques
  3. Bac Pro MELEC – Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés Spécialisation dans les installations électriques et les équipements intelligents, avec débouchés dans le solaire, la domotique et le raccordement.
    • Durée : 3 ans
    • Accès : Après la 3ᵉ
    • Métiers accessibles : Électricien EnR, installateur, technicien de maintenance, conducteur de travaux
  4. Titres RNCP – Installateur EnR Formations courtes et certifiantes pour adultes ou jeunes en alternance, visant l’installation de systèmes solaires, bois, thermodynamiques.
    • Durée : 6 à 12 mois
    • Accès : Jeunes diplômés, professionnels en reconversion ou demandeurs d’emploi
    • Métiers accessibles : Installateur solaire, chauffagiste EnR, technicien installateur
  5. BUT MT2E – Métiers de la Transition et de l’Efficacité Énergétique Formation universitaire axée sur la performance énergétique, la gestion de l’énergie et les technologies durables.
    • Durée : 3 ans après le bac
    • Accès : Bac STI2D, bac général à orientation scientifique ou bac pro avec bon dossier
    • Métiers accessibles : Technicien efficacité énergétique, chargé d’études, conducteur de travaux
  6. Licences professionnelles Énergies renouvelables Formations spécialisées en 1 an après un bac +2, couvrant divers domaines : solaire, thermique, éolien, efficacité énergétique.
    • Durée : 1 an après BTS ou BUT
    • Accès : Sélection sur dossier (niveau bac +2)
    • Métiers accessibles : Technicien, assistant chef de projet, chargé de maintenance ou d’exploitation
  7. Diplôme d’ingénieur – spécialisation EnR Formation d’ingénierie généraliste avec spécialisation dans le génie énergétique, le développement durable ou les EnR.
    • Durée : 5 ans après bac ou 3 ans après prépa/BUT
    • Accès : Classes préparatoires, concours, admissions parallèles
    • Métiers accessibles : Ingénieur d’études, chef de projet, ingénieur production, ingénieur R&D
  8. Master Énergie – Université Master universitaire orienté vers la thermique, l’énergie, les systèmes intelligents et la transition énergétique.
    • Durée : 2 ans après licence
    • Accès : Licence Sciences de l’ingénieur, énergétique ou physique
    • Métiers accessibles : Ingénieur en efficacité énergétique, chargé de mission énergie, écologue, consultant énergie
  9. Mastères spécialisés EXXPert – Arts et Métiers Formations d’expertise technique et stratégique dans la transition énergétique, la performance ou le pilotage de systèmes intelligents.
    • Durée : 1 an (temps plein) ou 2 ans (alternance)
    • Accès : Bac +5 ou Bac +4 avec expérience
    • Métiers accessibles : Ingénieur efficacité énergétique, expert bâtiment durable, chef de projet
  10. Mastère Spécialisé ENR – Mines Paris Formation de haut niveau dédiée à la production, la gestion et l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables.
    • Durée : 1 an
    • Accès : Bac +5 scientifique ou Bac +4 avec expérience
    • Métiers accessibles : Chef de projet EnR, ingénieur d’études, expert énergie, responsable innovation
  11. Mastère en Transition Énergétique et Digitale des Bâtiments – ENOV : Formation professionnalisante pour piloter la transition énergétique dans les bâtiments, intégrer des systèmes intelligents et optimiser la performance.
    • Durée : 12 à 18 mois (en alternance)
    • Accès : Bac +5 ou Bac +3 avec expérience professionnelle dans le secteur
    • Métiers accessibles : Chef de projet efficacité énergétique, expert smart building, ingénieur digital bâtiment, conseiller en rénovation énergétique
    • Découvrir le Mastère Transition énergétique et Digitale des Bâtiments

Les énergies renouvelables : un moteur de l’emploi en France

Les énergies renouvelables sont déjà un levier majeur d’emploi en France, et leur impact ne cesse de croître. En 2021, le secteur représentait 102 000 emplois en équivalent temps plein selon le ministère de la Transition écologique, répartis entre la fabrication, l’installation, la maintenance et la gestion des infrastructures énergétiques.

Les filières les plus dynamiques en termes d’emplois sont :

  • Pompes à chaleur : 30 % des effectifs
  • Bois-énergie : 22 %
  • Photovoltaïque : 15 %
  • Hydroélectricité : 13 %
  • Éolien, biogaz et autres : 20 % (Source)

À elles seules, les filières éolienne et solaire photovoltaïque représentaient respectivement 28 266 et 16 000 emplois fin 2022.

Et les perspectives sont encore plus encourageantes :

  • 236 000 emplois pourraient être créés d’ici 2028 dans l’ensemble des filières EnR en France, selon une étude menée par le SER et EY.
  • À l’horizon 2035, l’éolien et le solaire pourraient générer plus de 100 000 emplois à eux seuls. (Source : SER & EY, via France Renouvelables)

Les EnR participent activement à la réindustrialisation du pays, en soutenant la création de filières locales et en favorisant l’émergence de technologies à haute valeur ajoutée comme l’éolien en mer flottant ou les cellules photovoltaïques nouvelle génération. En 2022, les chiffres d’affaires cumulés des filières éolienne et solaire ont dépassé les 14 milliards d’euros.

Une offre de formation en constante évolution

Face à la montée en puissance des énergies renouvelables, les besoins en compétences qualifiées explosent. L’offre de formation s’adapte en conséquence, avec des parcours qui couvrent toute la chaîne de valeur : production, ingénierie, exploitation, performance énergétique, innovation et digitalisation.

Du Bac pro spécialisé aux Mastères techniques, en passant par les BUT, licences professionnelles, diplômes d’ingénieur et formations en alternance, les opportunités sont nombreuses pour intégrer rapidement le secteur. Des cursus comme le Mastère en Transition Énergétique et Digitale des Bâtiments permettent de se spécialiser dans des domaines porteurs tels que l’efficacité énergétique, le pilotage intelligent des bâtiments ou la gestion de projet EnR.

Polyvalence, technicité et employabilité immédiate : la formation devient un accélérateur clé pour répondre aux défis énergétiques de demain.