Formation thermique : objectifs, apprentissages et perspectives

La performance énergétique est devenue un enjeu majeur dans tous les secteurs, en particulier dans le bâtiment. Les compétences en thermique sont de plus en plus recherchées. En effet, elles sont capitales face à la nécessité de consommer mieux, de réduire les pertes de chaleur et de concevoir des systèmes plus efficaces.

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Portrait d'un membre de l'équipe ENOV, reflétant les valeurs d'engagement et de professionnalisme

À propos de l’auteur
Vincent Constant
Ingénieur en Transition Énergétique
Directeur Général – ENOV

La performance énergétique est devenue un enjeu majeur dans tous les secteurs, en particulier dans le bâtiment. Les compétences en thermique sont de plus en plus recherchées. En effet, elles sont capitales face à la nécessité de consommer mieux, de réduire les pertes de chaleur et de concevoir des systèmes plus efficaces.

Les métiers liés à la thermique couvrent un large éventail de missions. Audit énergétique, conception d’installations de chauffage, amélioration de l’isolation, suivi des consommations. Derrière ces missions, il y a des professionnels capables d’analyser, de modéliser et de proposer des solutions concrètes. Toujours adaptées aux réalités du terrain.

Sommaire de l’article :

Pourquoi se former dans les métiers de la thermique aujourd’hui ?

Les besoins en compétences thermiques sont en forte croissance. Notamment dans un contexte de rénovation massive du parc immobilier, de réglementations renforcées et de transition vers un modèle plus sobre. Voici pourquoi ces métiers de la transition énergétique prennent aujourd’hui une importance stratégique.

Le rôle central de l’expert en efficacité énergétique

L’expert en efficacité énergétique analyse les performances thermiques d’un bâtiment ou d’un site, identifie les sources de déperdition. Puis il propose des solutions d’optimisation. Son rôle va au-delà du simple diagnostic. Il accompagne les projets de rénovation, s’assure du bon dimensionnement des équipements et suit l’évolution des consommations dans le temps.

Il peut intervenir dans des logements collectifs, des bâtiments tertiaires, des usines ou même dans les collectivités locales. Il doit connaître les réglementations en vigueur (comme la RE2020) et maîtriser les outils de simulation thermique.  Enfin, il doit être capable de travailler en lien avec les architectes, les bureaux d’études et les entreprises du bâtiment.

Son expertise permet de concilier performance énergétique, confort pour les occupants et maîtrise des coûts. Il est souvent au cœur des projets de transition énergétique des entreprises ou des territoires.

Thermicien, technicien énergétique ou ingénieur : quelles différences ?

Les métiers de la thermique recouvrent différents niveaux de responsabilités et de compétences.

Le thermicien est un spécialiste des systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation et d’isolation. Il réalise des études techniques, élabore des bilans thermiques, et peut proposer des améliorations concrètes sur les équipements en place.

Le technicien énergétique, quant à lui, travaille souvent sur le terrain. Il installe, contrôle ou entretient les systèmes thermiques. Il peut aussi collecter des données de consommation, suivre la régulation des installations ou participer à des audits énergétiques.

L’ingénieur thermicien, de son côté, intervient davantage dans la conception, le pilotage de projets complexes, ou la modélisation énergétique. Il travaille souvent en bureau d’études, en entreprise de services énergétiques ou au sein de structures publiques. Son niveau de responsabilité est plus élevé, avec une vision plus stratégique et transversale.

Ces trois profils sont complémentaires. Selon sa formation et son appétence, chacun peut trouver sa place dans un secteur en pleine évolution.

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Un secteur au cœur de la transition énergétique

Les métiers de la thermique jouent un rôle fondamental dans l’atteinte des objectifs climatiques. Vous l’aurez compris, ces professionnels interviennent sur une multitude de sujet. La rénovation énergétique des bâtiments anciens, la conception de bâtiments basse consommation. Mais aussi l’intégration des énergies renouvelables, ou encore la sobriété énergétique.

Depuis l’entrée en vigueur de la RE2020, la réglementation environnementale impose des performances thermiques de plus en plus élevées pour les constructions neuves. Le recours à des matériaux isolants performants, à la ventilation double flux ou aux systèmes hybrides (pompe à chaleur, solaire thermique) devient incontournable.

Les entreprises comme les collectivités ont besoin de profils capables de concevoir, dimensionner et piloter des systèmes thermiques performants. Le tout en intégrant les contraintes techniques, économiques et environnementales. Se former dans ce secteur, c’est donc se préparer à répondre à des défis concrets, avec un impact direct sur l’avenir énergétique.

Que couvre une formation thermique ? Objectifs et compétences visées

Une formation en thermique ne se limite pas à la théorie. Elle combine des savoirs techniques, des compétences pratiques et une bonne connaissance du cadre réglementaire. C’est cette approche complète qui permet aux futurs professionnels d’intervenir efficacement sur le terrain, en phase avec les attentes du secteur.

Voici les grands domaines abordés dans une formation thermique sérieuse et professionnalisante.

Comprendre les systèmes thermiques dans leur globalité

Pour intervenir sur les installations énergétiques, il faut d’abord bien en comprendre le fonctionnement. Une formation thermique commence par une approche globale des systèmes qui assurent le confort et la performance énergétique d’un bâtiment. Cela comprend les systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation (souvent regroupés sous le terme CVC). Mais aussi l’isolation thermique des parois, la production d’eau chaude sanitaire, ou encore l’usage des énergies renouvelables. Comme le solaire thermique ou les pompes à chaleur.

L’apprenant découvre comment ces équipements interagissent, quels sont leurs rendements, leurs contraintes d’installation. Ou encore leur impact sur les consommations. Il apprend aussi à évaluer les pertes de chaleur, à détecter les dysfonctionnements et à proposer des solutions adaptées.

Maîtriser les outils d’analyse et de diagnostic énergétique

L’un des objectifs d’une formation thermique est de rendre l’apprenant autonome dans l’analyse de la performance énergétique d’un bâtiment. Cela passe par la maîtrise des outils de diagnostic, qu’ils soient techniques ou numériques.

Les études thermiques réglementaires font partie des savoir-faire de base. Elles permettent de vérifier la conformité d’un projet avec les normes en vigueur et de dimensionner correctement les équipements. L’apprenant apprend à lire et à produire ces études.

Les audits énergétiques sont également abordés, avec une approche plus terrain : relevés de données, interprétation, modélisation des consommations, identification des gisements d’économie. Enfin, la formation inclut l’usage de logiciels spécialisés comme Perrenoud, Climawin ou Pléiades. Ils permettent de simuler le comportement thermique d’un bâtiment, de comparer différents scénarios ou de préparer des dossiers réglementaires. Ces outils sont devenus incontournables dans le quotidien des thermiciens et des ingénieurs énergie.

Développer une vision technique et réglementaire

Une formation thermique complète ne se limite pas à la technique pure. Elle développe aussi une compréhension fine du cadre réglementaire dans lequel évoluent les professionnels.

Cela inclut les normes thermiques, les règles de sécurité, les exigences environnementales et les référentiels de performance énergétique. L’objectif est de former des professionnels capables de prendre des décisions en intégrant à la fois les contraintes techniques et les demandes légales. Le tout en n’oubliant jamais les exigences client.

Les apprenants s’exercent aux calculs thermiques réglementaires, aux dimensionnements conformes aux normes en vigueur. Ils apprennent à proposer des solutions respectueuses des budgets comme de l’environnement.

Cette vision globale leur permet de dialoguer avec tous les acteurs d’un projet. Architectes, bureaux d’études, maîtres d’ouvrage, entreprises d’installation, collectivités.

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Débouchés, salaires et perspectives d’évolution

Se former aux métiers de la thermique, c’est acquérir des compétences utiles dans de nombreux domaines. Ce secteur ne se limite pas au bâtiment ou à la rénovation énergétique. Il ouvre la porte à une variété de postes, avec des niveaux de responsabilité évolutifs selon l’expérience et le diplôme obtenu.

Dans quels secteurs travaillent les professionnels de la thermique ?

Les métiers de la thermique sont présents dans plusieurs environnements professionnels. Le plus courant est le secteur du bâtiment. Les thermiciens vont intervenir sur la conception, la rénovation ou l’optimisation énergétique des logements et des bâtiments tertiaires.

Les bureaux d’études techniques recrutent également de nombreux profils issus de la filière thermique. Ils ont besoin de compétences pour réaliser des bilans, concevoir des installations ou accompagner des maîtres d’ouvrage dans leurs projets.

Les collectivités territoriales font appel à ces experts pour piloter des projets de rénovation énergétique ou de développement durable à l’échelle locale. Dans l’industrie, les thermiciens peuvent travailler sur des équipements de production, des réseaux de chaleur ou des systèmes de traitement de l’air. Enfin, les métiers liés aux énergies renouvelables offrent aussi de belles opportunités à ceux qui souhaitent s’investir dans des projets innovants.

Quel est le salaire d’un thermicien ?

Le salaire dépend du niveau d’étude, de l’expérience, du poste occupé et de la taille de la structure. En début de carrière, un technicien thermicien peut espérer un salaire brut mensuel compris entre 1 800 et 2 200 euros. Selon la région et le secteur d’activité.

Avec quelques années d’expérience ou une spécialisation (par exemple en efficacité énergétique ou en études réglementaires), la rémunération peut évoluer vers 2 500 à 3 000 euros brut par mois.

Pour un ingénieur thermique, le salaire d’entrée est souvent plus élevé, autour de 2 800 à 3 200 euros brut mensuels. Des évolutions sont possibles vers des fonctions de chef de projet ou de responsable technique. Elles peuvent ainsi dépasser les 4 000 euros brut par mois selon les responsabilités.

Ces chiffres sont des moyennes, mais ils reflètent une tendance stable, avec des perspectives positives grâce à la demande croissante dans le secteur.

Quelles perspectives d’évolution dans la thermique ?

Les métiers de la thermique offrent des trajectoires professionnelles variées. Après quelques années d’expérience, un technicien peut évoluer vers un poste de chargé d’études, de coordinateur de projets. Il peut aussi se spécialiser dans l’audit énergétique.

Les ingénieurs peuvent prendre des responsabilités plus larges, comme devenir chef de projet, responsable énergie dans une collectivité ou une entreprise. Il peut aussi devenir auditeur certifié pour des opérations de rénovation à grande échelle.

Certains choisissent aussi de se mettre à leur compte, en devenant consultant indépendant dans le domaine de l’efficacité énergétique. Cela leur permet de gérer des missions variées, d’intervenir sur différents types de projets et de développer leur propre expertise.

Avec la transition énergétique en toile de fond, ces métiers sont promis à un bel avenir, porté par des besoins croissants et une réglementation de plus en plus exigeante.

Quelles formations pour devenir thermicien ou ingénieur thermique ?

La filière thermique attire de plus en plus de profils techniques et scientifiques. Plusieurs parcours de formation permettent d’accéder aux métiers de la thermique et de l’efficacité énergétique. En fonction de si vous souhaitez travailler rapidement sur le terrain ou viser des fonctions de conception ou de pilotage.

Voyons quelles sont les voies possibles selon le niveau d’études, les objectifs professionnels et les compétences recherchées.

Quelle formation pour devenir thermicien ?

Pour devenir thermicien, il faut suivre une formation qui combine à la fois des connaissances techniques et une maîtrise des systèmes énergétiques. Il faut aussi avoir une capacité à analyser les performances thermiques d’un bâtiment ou d’une installation.

Les profils techniques comme les BTS, licences professionnelles ou BUT en génie thermique, énergie ou fluides sont bien adaptés à ce métier. Les formations en alternance sont particulièrement appréciées. Elles permettent de se confronter rapidement aux réalités du terrain.

Pour devenir ingénieur thermique, il faut généralement suivre une formation scientifique plus poussée. Les écoles d’ingénieurs spécialisées en énergie, en génie climatique ou en bâtiment proposent des cursus de trois à cinq ans. Ils sont souvent accessibles après une classe préparatoire ou un BUT.

Ces ingénieurs interviennent ensuite sur des missions plus complexes. Conception de réseaux, pilotage de projets de grande envergure, simulation thermique avancée ou optimisation de procédés industriels.

Du bac professionnel au diplôme d’ingénieur : les parcours possibles

Le secteur de la thermique propose une grande variété de parcours, accessibles à différents niveaux d’entrée.

Pour les jeunes souhaitant entrer rapidement dans la vie active, le bac pro MELEC peut constituer une première étape. Il est possible ensuite de poursuivre avec un BTS Fluides Énergies Domotique (FED). Il forme aux métiers de la maintenance, de l’installation et du suivi des équipements thermiques.

Le BUT Génie Thermique et Énergie (GTE) offre une formation plus approfondie. Il a une approche à la fois théorique et pratique, souvent très proche des attentes des entreprises. Il permet d’accéder directement au marché du travail ou de poursuivre en licence professionnelle ou en école d’ingénieurs. Pour aller plus loin, des licences professionnelles orientées efficacité énergétique, bâtiments intelligents ou énergies renouvelables permettent de se spécialiser. Enfin, de nombreuses écoles d’ingénieurs proposent des cursus centrés sur l’énergie, l’environnement ou les systèmes thermiques, avec des débouchés variés dans l’industrie, le bâtiment ou les services énergétiques.

ENOV : une école tournée vers les compétences d’avenir

La transition énergétique transforme profondément les métiers de la thermique. Les entreprises recherchent aujourd’hui des profils capables de s’adapter, de travailler en équipe et de proposer des solutions durables.

C’est dans cet esprit que l’école ENOV conçoit ses formations. L’objectif est de former des professionnels opérationnels, capables de répondre aux enjeux techniques et environnementaux d’aujourd’hui.

La pédagogie est fondée sur des projets concrets, une forte immersion en entreprise grâce à l’alternance et une approche qui valorise la polyvalence. Les étudiants apprennent à manipuler les outils du métier, à comprendre les contraintes du terrain. Mais aussi à développer une réflexion globale sur les usages de l’énergie.

L’ENOV s’appuie également sur un réseau de partenaires professionnels pour assurer une bonne insertion sur le marché de l’emploi. En choisissant une des formations courtes autour de la transition énergétique chez l’ENOV, l’apprenant se prépare à occuper un rôle essentiel dans un secteur en pleine évolution.

Se former à la thermique, un choix d’avenir

Face aux enjeux énergétiques et climatiques, les compétences en thermique sont plus que jamais essentielles. Elles permettent de concevoir des bâtiments plus sobres, de mieux utiliser les ressources et d’accompagner la transition vers des modèles durables.

Se former dans ce domaine, c’est faire le choix d’un métier utile, en prise directe avec les besoins du terrain. Que l’on vise un poste technique ou une fonction d’ingénierie, les débouchés sont nombreux et les perspectives d’évolution solides.

Les formations en thermique, comme celles proposées par l’ENOV, préparent les professionnels de demain à agir avec rigueur, responsabilité et engagement. C’est une voie exigeante, mais porteuse de sens et d’opportunités.